Floristique africaine partie II : les savanes et forêts claires



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© Andy Plumptre

Des chercheurs de Gembloux Agro-Bio Tech - ULiège et plusieurs partenaires internationaux viennent de publier la première étude continentale de la composition floristique des savanes et forêts claires africaines dans une revue prestigieuse de biogéographie.

Lire l'article "A sharp floristic discontinuity revealed by the biogeographic regionalization of African savannas"

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Apartir d'une compilation de données existantes, sous forme de liste d'espèces d'arbres et arbustes présentes dans près de 300 sites de savanes et/ou de forêts claires, et distribués à travers toute l'Afrique, Adeline FAYOLLE, Mike SWAINE et leurs collaborateurs, ont mis en évidence une importante discontinuité floristique entre les savanes du Nord et de l'Ouest (savanes Soudano-guinéennes sensu White) et les savanes et forêts claires du Sud et de l'Est (incluant notamment les forêts claires de type Miombo). Cette discontinuité floristique correspond à la division de White de l'Afrique basée sur le climat et la topographie. En effet, les savanes du Sud et de l'Est sont situées à plus haute altitude (> 1000m) et subissent des climats plus froids, à l'exception des zones côtières, que les savanes du Nord et de l'Ouest. A l'intérieur du continent, cette discontinuité correspond au Rift Albertin, comme montré dans une précédente étude d'Adeline FAYOLLE, Mike SWAINE et d'autres collaborateurs, sur la composition floristique des forêts, parue en 2014 dans la même revue...

Lire l'article "Patterns of tree species composition across tropical African forests"

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Dans les savanes du Nord et de l'Ouest, un gradient floristique déterminé par les précipitations oppose les savanes Soudaniennes (plus sèches) aux savanes Guinéennes (plus mésiques). Au sein des savanes et forêts claires du Sud et de l'Est beaucoup plus hétérogènes, 6 groupes floristiques ont été identifiés : les savanes Ougandaises, Éthiopiennes, Mozambicaines, Zambiennes, Namibiennes, et Sud-Africaines. Ces résultats, tout à fait nouveaux, sur la diversité et la biogéographie des savanes Africaines - qui correspondent à la plus grande étendue de savanes dans le monde, et qui hébergent plus d'1 milliards de personnes - ont des applications pour la gestion et la conservation de ces milieux. La classification proposée pourrait aider le développement de stratégies et politiques coordonnées.

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