Jérôme Degreef


J’ai choisi d’entamer des études de bio-ingénieur, convaincu de l’importance de la conservation de la biodiversité et des enjeux de la protection de l’environnement, particulièrement dans les régions tropicales. Ces études devaient me permettre de concilier mon attrait pour la botanique et mon désir de participer à l’amélioration de la qualité de la vie des populations locales.

jérôme Degreef

Après un mémoire effectué au Congo, un job d’assistant en écologie à la Faculté pendant 2 ans, je suis parti préparer un doctorat au Costa Rica où j’ai séjourné 5 ans.

A mon retour, un poste de chercheur était vacant au Jardin Botanique National de Belgique. En général, cette institution engage des botanistes. C’est probablement la polyvalence de ma formation et la vision plus appliquée des sciences du vivant qu’ont les bio-ingénieurs qui ont séduit mes futurs employeurs.

Impliqué durant près de 10 ans dans des projets de recherche en Afrique tropicale, j’ai été promu chef de département en 2006. Je dirige actuellement une équipe d’une vingtaine de chercheurs et de techniciens dont l’objectif commun est de contribuer à dresser un inventaire de la diversité des cryptogames (algues, mousses et champignons). Nous effectuons des missions de collecte d’échantillons des îles subantarctiques aux forêts d’Afrique centrale ou d’Amazonie. Nous appliquons ensuite les techniques les plus modernes de séquençage d’ADN, de microscopie électronique et de phylogénie pour décrire de nouvelles espèces et découvrir leur origine. Grâce à ces travaux, des listes d’espèces à protéger sont établies et les régions dont la biodiversité est menacée sont localisées. Comment ne pas également songer aux substances potentiellement utiles contenues dans ces espèces nouvelles?

Améliorer le bien-être des populations humaines en contribuant à protéger leur environnement et en leur permettant de tirer profit des vertus des végétaux qui les entourent… Quel défi quand on songe qu’il resterait 30.000 espèces de plantes à découvrir sur notre planète et que 5% seulement des champignons ont été décrits !

Ingénieur Agronome en Agronomie des régions tropicales et subtropicales – Promotion 1990

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