Une semaine dans le sud de la France pour les étudiants du module d’ingénierie écologique


imgActu

Début octobre 2019, vingt-quatre étudiants architectes paysagistes et bioingénieurs en gestion des forêts et des espaces naturels de deuxième Master de Gembloux Agro-Bio Tech ont eu l’occasion de se rendre pendant une semaine en Provence dans le cadre du module d’ingénierie écologique.

Cette semaine de terrain en région méditerranéenne avait pour objectif d’analyser la diversité des projets d’ingénierie écologique liés à des milieux naturels dans un contexte biogéographique et sociétal nouveau pour les étudiants. Ils ont ainsi pu rencontrer un panel de professionnels sur le terrain (responsables de projets européens, chercheurs, gestionnaires publics), ce qui leur a permis de réaliser la diversité des acteurs impliqués dans ces projets, mais aussi d’approfondir tant leurs connaissances d’écologues que leurs compétences de gestionnaires.

Parmi les écosystèmes abordés, la Camargue et ses salins, avec entre autres une visite de la réserve du centre de recherche de la Tour du Valat. Une occasion de réaliser les enjeux liés à la pression sur les milieux et les espèces qui y trouvent refuge, due aux nombreuses activités économiques. La deuxième journée est restée sur le thème de la mer, avec la visite de plages restaurées quelques années auparavant à l’aide de ganivelles et de plantes-nurses, ce qui permit de recréer des dunes et de protéger les habitations voisines de l’avancée de la mer.

Les écosystèmes plus montagneux ont aussi été abordés via les Alpilles, avec sa mosaïque de garrigues, de pinèdes et de vignes. Nous y avons rencontré les employés du Parc Naturel Régional, qui nous ont raconté l’aventure du projet Life Alpilles terminé récemment.
Autre écosystème très particulier, les coussouls de la Crau. Ces steppes de galets à l’air désertique, Thierry Dutoit, directeur de recherche au CNRS, nous a appris à les observer plus attentivement. Nous avons découvert une faune impressionnante : le lézard ocellé, le scolopendre, et même une tarentule, la Lycose de Narbonne. Après l’écosystème de référence préservé, les étudiants ont pu découvrir un bel exemple de génie écologique sur une zone polluée par une fuite d’hydrocarbures, où des efforts de restauration ont été faits par du transfert de sol et avec l’aide de fourmis moissonneuses.

Pour finir, les étudiants ont parcouru un système forestier bien différent du nôtre avec la forêt méditerranéenne, écosystème à forts enjeux dans le contexte actuel de changement climatique et de pathogènes émergeants. Ces problématiques ont longuement été abordées par Michel Vennetier, ingénieur forestier expert en santé des forêts méditerranéennes, qui nous a également parlé de la gestion des feux de forêt. Le stage s’est terminé avec le site expérimental de Font-Blanche, où sont monitorées des parcelles de forêt pour comprendre l’effet des sécheresses et du changement climatique sur la croissance des arbres, le bilan hydrique et les flux de carbone.

Toutes ces thématiques seront analysées en cours lors d’un débriefing, après lequel les étudiants prépareront des exposés sur certains enjeux identifiés lors de cette semaine riche en expériences.

Partagez cette news