Publication : bistabilité forêt-savane en Afrique tropicale



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Récemment, Adeline Fayolle, une chercheuse de Gembloux Agro-Bio tech a co-écrit un article publié dans le prestigieux journal PNAS * : il s’intéressait à la preuve floristique des états stables alternatifs entre les deux principaux biomes en Afrique tropicale, la forêt et la savane. Une nouvelle cartographie des biomes a pu ainsi être proposée, elle représente un outil très précieux pour guider les efforts de plantation et de restauration dans cette région.

Etats stables alternatifs dans les biomes tropicaux

Les chercheurs qui ont participé à cette étude ont pu fournir des preuves à grande échelle qu’il existe des états stables alternatifs dans la composition en espèces d’arbres de la végétation tropicale africaine. Ainsi, une nouvelles carte, plus précise, de la distribution des deux principaux biomes tropicaux (la forêt et la savane) a pu être produite. Celle-ci prend en compte la composition en espèces d’arbres et un certain nombre de déterminants environnementaux qui incluent le climat, le sol et les pertubations.

Les études antérieures sur la bistabilité étaient basées sur la structure de la végétation, et notamment sur la distribution multimodale d’indicateurs de structure. Les différents modes représentaient un état très boisé, la forêt ; un état modérément boisé, la savane et un état non-boisé, les prairies et les steppes. Ces approches ont été critiquées car la structure seule ne permet pas de distinguer les savanes les plus humides des forêts les plus sèches. Dans la nouvelle étude, une approche alternative a été développée : elle utilise des listes d’espèces d’arbres rassemblées pour un large nombre de sites et de forêt et de savanes disponibles pour le continent africain, afin de délimiter l’enveloppe climatique de la forêt et de la savane en Afrique. Par ailleurs, il a été mis évidence que les sites de forêt et de savane présentent des compositions en espèces d’arbres divergentes. Grâce à cela, il a été possible de quantifier les limites environnementales de la forêt et de la savane ; des limites qui sont principalement déterminées par le climat (les précipitations et la saisonnalité) mais aussi par le feu.

Le plus apporté par cette étude ? Pouvoir donner des indications précises pour restaurer les écosystèmes africains.

* PNAS : Proceeding of the National Academy of Sciences of the United States of America.

 

Crédit photo : Jean-Louis DOUCET

 

En savoir + :  https://www.pnas.org/content/117/45/28183.short?rss=1

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