En mai, tonte à l'arrêt : le retour de nos étudiants



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Au terme de l’opération du Vif ‘En mai, tonte à l’arrêt’, les jardins foisonnent et quelques participants s’interrogent sur l’utilité de ressortir leur tondeuse à gazon du garage. Après avoir récolté l'avis des différents experts ayant travaillé sur le sujet, penchons-nous sur celui des étudiants de Gembloux Agro-Bio Tech participant à l'action.

Plusieurs étudiants de Gembloux Agro-Bio Tech s’étaient portés volontaires pour participer à la campagne du Vif en mai. Afin de faire participer le campus de la Faculté, différentes zones de non-tonte étaient réparties dans le parc et les alentours. Louise Magain nous explique ses motivations : « Je voulais voir s’il y aurait plus d’insectes qu’en tonte normale. Comme je participais aussi depuis chez moi, j’ai voulu comparer avec le campus pour voir si la différence serait perceptible ». Marie Lassuie, également participante, ajoute : « Pour moi, c’est la notion de science participative qui m’a plu. Tout le monde peut participer. La preuve en est qu’il y avait des inscrits jusqu’en Flandre, en France et même aussi en Hollande ! C’est une démarche qui demande de ne rien faire pour valoriser la biodiversité. Ça a du potentiel. La plateforme était accessible et on pouvait faire participer les enfants. C’était ludique sans efforts ».

Un troisième étudiant, Adrien Beenkens, va même plus loin : « J’aime bien cette philosophie du ‘rien faire pour bien faire’. On a de mauvaises habitudes avec nos écosystèmes et, en procédant par économie d’énergie, ça me paraît être une bonne idée. Je trouvais même dommage que cela ne dure pas plus longtemps ».       

Etudiants Tonte a l arret-2

Une campagne qui donne des idées

En parcourant les différentes zones de non-tonte, on remarque tout de suite la pagaille des coquelicots et des pissenlits qui se disputent l’ensoleillement avec les hautes-herbes. Louise reprend : « Je pensais voir plus d’insectes mais j’ai surtout constaté qu’on entendait beaucoup mieux leurs bourdonnements. C’était plus vivant. Concernant la flore, il y avait beaucoup de pâquerettes, de trèfles ou de poacées. Cela restait plutôt ordinaire ».

Maintenant que la campagne se termine, la crainte est de voir ces espaces être tondus à nouveau. Adrien s’interroge : « Cette initiative questionne les habitudes. Tous les jardins, du campus ou des citoyens, vont-ils reprendre leurs traditionnelles tontes comme avant ? Au contraire, je pense que cela peut faire évoluer nos habitudes. On pourrait envisager de pérenniser certaines zones en friche si elles n’ont pas d’utilité propre… C’est une pratique qui pourrait se généraliser, je trouve. On se demande aussi s’il y aura d’autres éditions de cette campagne. Cela pourrait aider à changer les comportements dans l’avenir ».  

On le voit, la démarche trouve de l’écho et rencontre les préoccupations écologiques de nombreux participants. Les résultats délivrés le 10 juin par le Vif permettent de mesurer plus encore les bénéfices liés aux parterres de non-tonte. Une action qui en appelle d’autres pour améliorer la cohabitation avec notre biodiversité.

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