Espèces invasives

Life Riparias : la chasse est ouverte contre les espèces envahissantes en Belgique



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Le projet Life RIPARIAS étudie les méthodes de lutte les plus efficaces dans l’éradication des espèces exotiques envahissantes (EEE). Pour cela, il se focalise sur plusieurs zones pilotes : les bassins versants de la Dyle, de la Senne et de la Marcq. Le projet bénéficiera d’un budget de 7 millions d’euros à étaler sur 6 ans (2021-2026) pour mener à bien sa mission.

Le projet Life RIPARIAS est issu d’un règlement européen pour la prévention et la gestion de la propagation des espèces exotiques envahissantes (EEE). Dans le prolongement de ce que fut Life AlterIAS, le projet de sensibilisation aux plantes invasives du début des années 2010, Riparias débute la nouvelle itération des luttes pour la protection de la biodiversité.

Arnaud Monty, Professeur à Gembloux Agro-Bio Tech, cible les différents auteurs des invasions : « Nous avons identifié 12 espèces de plantes envahissantes et 3 d’écrevisses dont la présence en Belgique pose problème. Parmi les plus connues, il y a la la Berce du Caucase, la Balsamine de l’Himalawa, l’écrevisse de Louisiane, etc. Notre mission est de restaurer les milieux naturels impactés et de faire une évaluation des bénéfices. Nous faisons également une veille pour détecter les invasions en cours ».

Ecrevisse de Louisiane

Le suffixe-IAS dans le nom de ces projets provient d’un terme anglais : les « invasive alien species ». À comprendre, les « espèces exotiques envahissantes (EEE) ». Ces espèces rapportées de pays éloignés ne sauraient être arrivés ici sans l’aide humaine. Elles y trouvent alors un climat favorable et peu de prédateurs. Le combo gagnant pour une propagation débordante.

Les dégâts des EEE sur le territoire belge sont estimés à près de 20 millions d’euros par an (menace à la santé, au bien-être et aux activités humaines). « Lorsque nous éradiquons les EEE d’une zone, il est possible que d’autres foyers relativement proches profitent de l’espace libéré pour s’y installer. C’est un peu un jeu du chat et de la souris. Nous devons donc développer différentes approches pour anticiper ces risques. Nous devons nous assurer des meilleures chances de succès pour nos actions futures. Évidemment, nous devons éviter les dépenses d’énergies inutiles. C’est en partie cela que nous étudions dans le cadre de ce projet ».

Un projet de veille participative

Life RIPARIAS travaille également au développement d’un outil de gestion pour cartographier les invasions, définir les méthodes d’endiguement les plus efficaces et prévenir les risques de ré-invasion.

Les citoyens auront un rôle à jouer pour préserver la bonne santé de notre biodiversité. Diverses plateformes (iNaturalist et observations.be) pourront accueillir les témoignages et la localisation des envahisseurs d’ici 2022. Life Riparias communiquera sur ce sujet en temps voulu. N’hésitez pas à déjà encoder vos observations sur ces plateformes.

Dans la même thématique, l’observatoire wallon des Ambroisies, animé par l’équipe Biodiversité et Paysage de Gembloux Agro-Bio Tech, poursuit sa lutte contre la propagation de l’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia L.) en Wallonie.

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