Spin-off gembloutoise

MURVERT récompensé au Sommet des Entrepreneurs



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Fin avril, le Venture Lab organisait le Sommet des Entrepreneurs. Un évènement qui s’adresse à de nouvelles start-up et projets en création pour soutenir leur développement. Pendant une semaine, une série d’ateliers s’ouvraient aux entrepreneurs pour les lancer dans leur projet.

Le Venture Lab se définit comme un incubateur. Il est une opportunité pour de nombreux jeunes entrepreneurs de confronter leur projet à des professionnels et d’obtenir du soutien dans leur création. C’est aussi un moyen de donner de la visibilité et une impulsion aux projets les plus innovants et prometteurs. Un lieu privilégié pour y découvrir de nouveaux projets en cours de création.

Parmi les différents ateliers du Sommet des Entrepreneurs, Murvert s’est illustré lors du « Road to business » où il était nécessaire à différentes reprises de répondre à des besoins d’entreprises en défendant son projet et mettant en avant les avantages. Une reconnaissance de la part de la société Otra Vista, active dans la communication digitale, qui démontre l’intérêt pour des solutions durables et locales.

Sylvain Boisson, entrepreneur du projet Murvert, explique : « C’est une opportunité pour rendre visible mon projet. De plus, je suis suivi par l’Interface Entreprises-Université de Liège. Pour le décrire simplement, c’est un département chargé de trouver des idées nouvelles au sein de l’Université pour développer des projets en dehors. Un produit, un service, une innovation au sens large. Dès qu’un chercheur a un projet de start-up au sein de ULiège, il est suivi ».

Muter les façades en jardins suspendus

Murvert est une spin-off dédiée à la production de mur végétalisé durable. Par un choix de plantes adaptées constituant la biodiversité locale, l’utilisation de granulats recyclés et de solutions d’irrigations optimisées, l’offre de Murvert veut améliorer les solutions actuelles du verdissement des façades en ville.

Mur vert recompense Sommet des entrepreneurs

Sylvain Boisson étoffe son approche : « Toutes les structures végétalisées ne sont pas encore accords avec les philosophies du développement durable et la biodiversité. Les murs végétaux traditionnels sont garnis de plantes exotiques ou de plantes ornementales. Ces plantes font des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’ici et ne sont pas adaptés aux conditions environnementales de notre territoire. Certaines souffrent des écarts de températures car elles proviennent de zones tropicales, d’autres ont besoin de beaucoup d’eau, etc. En partant de ce constat, on comprend que ces murs ne tiendront pas sur le temps long. Notre première idée fut de ramener des variétés locales capables de s’adapter aux conditions de vie des murs végétaux. Des plantes qui poussent en falaise, dans des milieux secs, peuvent mieux s’accommoder à ce type d’habitat analogue d’un milieu naturel particulier ».

« Les modules végétaux n’utilisent pas de terre classique. Pour recréer cette analogie avec des milieux plutôt secs, on utilise des gravas broyés fourni par TRADECOWALL (Société Coopérative pour le traitement de déchet de construction). C’est la logique du réemploi, du recyclage. On réinjecte en ville les matériaux usagés qui en proviennent. Nous travaillons aussi sur des méthodes de montage simplifié pour faciliter l’installation de ces murs végétaux. Ainsi, si certains blocs de plantes meurent (comme cela peut arriver), il sera également plus facile de les démonter, de les remplacer et de les réutiliser ». 

Les bénéfices classiques des murs végétaux ne sont pas qu’esthétiques : « Pour les bâtiments, cela peut renforcer l’isolation acoustique et thermique. On remarque que cela atténue plutôt bien le bruit de la circulation ou, dans le cas de façade directement exposée au soleil, la température. Par temps de canicule, les villes normales sont suffocantes. En s’imaginant les villes de demain avec beaucoup de végétation, on pourrait limiter les réflexions de lumières et de chaleurs sur le béton. À plus grande échelle, cela permettrait d’améliorer la qualité de l’air. La présence du végétal pourrait aussi être bénéfique sur la santé. C’est un domaine qu’on étudie encore. La biophilie. Retrouver des liens avec la nature permet de mieux se sentir, de mieux lutter contre certaines maladies. Enfin, le ruissellement des eaux en ville, en cas de fortes précipitations, peut mener à une saturation des systèmes d’égouts. Nos murs végétaux pourront participer à ralentir l’écoulement depuis les façades ».   

Autant d’arguments pour une optimisation durable des murs végétaux et pour réfléchir les villes de demain.

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