Lara De Backer est directrice de Hexapoda - Insectarium Jean Leclercq, le plus grand conservatoire de Belgique situé à Waremme. Elle est diplômée bioingénieur, orientation protection des végétaux (2012).

mceclip0 - 2023-05-10 12h24m33s

 

Àla fin de ma rhéto, je suis partie faire du travail humanitaire aux Galapagos, qui était centré sur la conservation des espèces végétales menacées par l’homme et les importations de fruits et légumes. Ça m’a beaucoup touchée, et c’est ce qui m’a donné envie de suivre des études en agronomie. J’ai toujours été attirée par les espèces vivantes. Petit à petit, je me suis dirigée vers la protection des végétaux. Au moment de faire mon TFE, mon choix s’était d’abord porté sur la phytopathologie avant de finalement me retrouver en entomologie dans l’Unité du  Pr. Frédéric Francis. C’était un TFE en lutte biologique sur l’efficacité de Macrolophus pygmaeus en tant que prédateur du puceron vert du pêcher.

Suite à ça, j’ai fait une thèse de quatre ans dans cette unité sur les composés organiques volatils émis par les plantes attaquées par Tuta absoluta, une mineuse, et leur impact sur Macrolophus pygmaeus. Après avoir fini ma thèse, j’ai eu une période de flottement où j’ai fini par faire une formation en assistante qualité dans l’agroalimentaire. Via un stage, j’ai décroché un emploi à la moutarderie de Bister, à Ciney, où je suis restée trois ans. J’ai été d’abord assistante qualité et puis je suis passée responsable R&D. C’était une très petite équipe donc c’est allé assez vite. J’ai également été responsable de production, j’ai supervisé la logistique et j’ai fini par me faire une petite place à ce niveau-là. La direction a changé, mon contrat s’est terminé et j’ai décidé de suivre une autre voie. C’est à ce moment-là que j’ai eu l’opportunité de faire un post-doc, de nouveau dans l’unité d’entomologie, sur les poux rouges qui menacent les poules. Ça a duré dix mois, et c’est à ce moment là, qu’ici à Hexapoda, il y a eu un besoin de changement de direction et j’ai eu l’opportunité de postuler pour le poste.

Ce qui m’intéresse dans mon métier

C’est un objectif qui me tient à cœur de pouvoir faire découvrir le monde des insectes au plus de monde possible. Les insectes ont évolué depuis tellement longtemps qu’ils ont des adaptations extraordinaires, et en général, très peu de personnes le savent. Ça me tient à cœur de pouvoir ouvrir ce monde-là à un grand public, et par là aussi de sensibiliser à leur disparition et à la conservation de la biodiversité.

Directrice, au jour le jour

Mon quotidien, c’est la coordination de l'équipe et la gestion du musée, au niveau des grandes décisions, des différentes animations qu’on va proposer ou adapter à l’enseignement et à l’âge des enfants. C’est aussi les expositions temporaires à gérer, puisqu’on essaie d’organiser des expositions temporaires tous les ans, ou tous les deux ans. Cette année, on a eu par exemple les papillons en liberté, qui s’est déroulée à l’Observatoire du monde des plantes. On a toute une partie administrative, la recherche du subside, la formation de nouveaux partenariats. L’organisation globale des stages, c’est aussi une partie de mes activités. Puisqu’on est une très petite équipe, je m’occupe aussi de la communication et de la gestion du site internet.

Ce qui me plaît le plus ?

Créer des nouveaux musées !  J’ai pas mal de créativité, et donc mettre en place des expositions, gérer le projet de A à Z, c’est vraiment quelque chose qui me plaît.

L'insectarium

Les insectes ont évolué depuis tellement longtemps qu’ils ont des adaptations extraordinaires, et en général, très peu de personnes le savent. Ça me tient à cœur de pouvoir ouvrir ce monde-là à un grand public, et par là aussi de sensibiliser à leur disparition et à la conservation de la biodiversité.

Lara De Backer

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